Des lieux à explorer

Ce qui a commencé il y a un siècle comme un « club de gentlemen victoriens » est devenu la Commission des lieux et monuments historiques du Canada que nous connaissons aujourd’hui.

Écrit par Nelle Oosterom

Mis en ligne le 15 mai 2019

Si vous conduisez n’importe où au Canada, tôt ou tard vous apercevrez l’un des milliers de panneaux signalant des édifices, des forts, des vestiges archéologiques, des monuments, des champs de bataille, des plaques ou des cairns marquant des lieux, des personnes ou des évènements d’importance historique nationale. Et vous vous demanderez peut-être : Qui décide de ce qui fait partie ou non de l’histoire du Canada? Qui décide de ce qui vaut la peine d'être préservé?

La réponse toute simple est que cette tâche incombe à la Commission des lieux et monuments historiques du Canada (CLMHC) — un organisme agréé qui conseille le gouvernement fédéral. Son travail est compliqué du fait que tout le monde veut que son histoire soit racontée à sa façon et qu’il y a beaucoup d’histoires et de points de vue à considérer — ceux des femmes, des hommes, des non-Européens, des peuples autochtones, des Franco- Canadiens, des Anglo-Canadiens, et bien d’autres encore. De plus, il y a souvent des tensions entre les désirs des uns pour l’aménagement de nouveaux projets et la volonté des autres de préserver les édifices anciens, les sites de fouilles archéologiques et autres paysages patrimoniaux.

De tels enjeux ne sont pas spécifiques à notre époque. À la fin du 19e siècle, lorsque le Dominion du Canada était nouveau et que commençait à naître un sentiment d’identité canadienne, on s’est de plus en plus intéressé aux groupes désireux de préserver et de commémorer leur patrimoine. « Parmi ces groupes, les associations historiques provinciales des Maritimes, du Québec et de l’Ontario étaient au premier plan, écrit l’historien C.J. Taylor dans son histoire de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada. Vers le début du 20e siècle, la disparition des vestiges historiques, en particulier des forts, suscitait de vives inquiétudes dans ces régions. »

L’histoire du fort Chambly, qui est aujourd’hui un lieu historique national, est un exemple révélateur des efforts extraordinaires que certains peuvent déployer pour préserver ce qui est important à leurs yeux. Situé près de Montréal, là où la rivière Richelieu se jette dans le Saint-Laurent, le fort a été édifié par les Français au 17e siècle. Les militaires britanniques l’ont occupé après 1760. Il a été brièvement repris par les Américains durant la Révolution américaine et est devenu un important complexe militaire pendant la guerre de 1812. Mais vers les années 1850, le fort Chambly n’avait plus d’utilité.

Joseph-Octave Dion est né près des murs du fort en 1838 et y a passé bien des jours heureux de son enfance. Dion est parti pendant un certain temps pour poursuivre sa carrière de journaliste, mais à son retour dans sa ville natale en 1866, il a été choqué de retrouver son fort bien-aimé en ruines, les habitants de la région ramassant les pierres pour s’en servir comme matériau de construction. Nationaliste québécois, Dion jugeait important de préserver l’histoire française initiale du fort, mais pas son passé britannique. Il s’est mis à recueillir des fonds, a organisé des visites guidées du fort, a créé un petit musée et a entrepris des démarches auprès du gouvernement.

« Il semble que Dion s’était entièrement approprié l’interprétation de l’importance du fort, note Taylor dans son ouvrage Negotiating the Past: The Making of Canada’s National Historic Parks and Sites (1990). Dion et son successeur, L.J.N. Blanchet […] voyaient leur tâche comme un devoir sacré vis-à-vis du passé canadien français. » Célibataire endurci, Dion est allé jusqu’à vivre seul sur les lieux pendant 30 ans et y est mort en 1916 à l’âge de 77 ans.

Préserver les ruines n’était pas une priorité du ministère de la Milice et de la Défense, qui a assumé la gestion du fort après la Première Guerre mondiale et qui souhaitait sa démolition. Comme Dion n’occupait plus les lieux, cela aurait pu être le sort du fort si la Commission des lieux et monuments historiques du Canada, créée en 1919, n’était pas intervenue. Encouragée par son unique membre canadien-français, la Commission a désigné en 1920 le fort Chambly lieu historique national, l’un des premiers, et en a recommandé la préservation. Le fort Chambly est aujourd’hui un lieu magnifiquement restauré où les employés de Parcs Canada vêtus d’uniformes d’époque du régiment de Carignan-Salières recréent la vie quotidienne des résidents et interagissent avec les visiteurs.

La Commission a vu le jour en grande partie grâce aux efforts du commissaire de la Division des parcs nationaux James B. Harkin. Le « Père des parcs nationaux » croyait que les lieux où l’histoire est préservée feraient de nous tous de meilleurs citoyens. Il les voyait comme des « lieux de vacances pour les enfants canadiens qui, tout en profitant des bienfaits des loisirs en plein air, auraient en même temps l’occasion d’assimiler des connaissances historiques dans des conditions qui ne pouvaient que faire d’eux de meilleurs Canadiens ».

Harkin recommandait la création d’un organisme indépendant de citoyens chargé de conseiller le ministère de l’Intérieur sur ce qui revêtait ou non une importance historique nationale. Sa vision s’est réalisée avec la création de la Commission en 1919. Ses membres étaient typiques de l’époque : Blancs, surtout anglophones, de sexe masculin, âgés et originaires de l’est du Canada.

L’historien Yves Yvon J. Pelletier a souligné ce qu’il considère comme une autre faiblesse de la première Commission. Dans un article de 2006 de la Revue de la Société historique du Canada, il la décrit comme un « club de gentlemen victoriens » dont « les recommandations visaient à renforcer la tradition impériale britannique dans la mémoire collective des Canadiens par la commémoration répétitive de son histoire impériale ».

Lors de la première réunion de la Commission, les membres ont décidé de classer les lieux historiques selon cinq catégories : sites préhistoriques, forts autochtones, lieux commémoratifs français, lieux de débarquement des Loyalistes et lieux historiques de l’immigration en provenance des îles Britanniques. Comme le fait remarquer Taylor dans son histoire de la Commission, pareille classification allait influer sur ce qui serait perçu comme ayant une importance historique jusqu’aux années 1950 : « Un tel cadre assurait une sélection de lieux qui privilégiait une vision particulière du Canada comme dominion britannique. Dans cette structure, les évènements se rapportant à d’autres groupes ethniques et aux groupes français et autochtones après l’arrivée des Britanniques tendaient à être ignorés. »

Les champs d’intérêt personnels ont dominé les décisions de la première Commission. Par exemple, le brigadier général Ernest Alexander Cruikshank, auteur, historien amateur et premier président de la Commission, avait beaucoup écrit sur la guerre de 1812. Par conséquent, de nombreux lieux associés à cette guerre ont obtenu une désignation historique dans les années 1920, et la guerre de 1812 demeure aujourd'hui l'un des évènements les plus commémorés de l'histoire du Canada.

Coyne, avait écrit un article savant sur deux prêtres sulpiciens — François Dollier de Casson et René de Bréhant de Galinée — qui revendiquaient pour la France la rive nord du lac Érié en 1670. Bien qu’il s’agisse-là d’un épisode historique relativement mineur, deux endroits de Port Dover, en Ontario, où les deux prêtres avaient établi leur campement, ont été parmi les trois premiers lieux à recevoir la reconnaissance officielle de la Commission en 1919.En plus de Cruikshank, Coyne et Harkin, la première Commission était composée de Benjamin Sulte, historien et ancien officier militaire du Québec; de William Odler Raymond, archidiacre, historien et rédacteur en chef du Nouveau-Brunswick; et de William C. Milner, archiviste et journaliste de la Nouvelle-Écosse. Ce dernier a été une véritable épine dans le pied du groupe au cours de ses premières années d’existence marquées par des conflits.

Arrivé à la Commission depuis moins d’un an, Milner se plaignait dans une lettre à Robert Borden, alors Premier ministre sortant, que c’était un « organisme désespérant ». Dans sa lettre, Milner affirmait que Cruikshank et Harkin n’étaient au fond que des amateurs. La lettre a été transmise au Premier ministre Arthur Meighen, qui l’a ignorée. En 1923, en grande partie grâce aux pressions exercées par Harkin, l’irascible NéoÉcossais a été exclu de la Commission. Cependant, même à l’écart, Milner a continué de semer la discorde et allait hanter la Commission au cours des années à venir à l’occasion d’une controverse au sujet de Grand-Pré, en Nouvelle-Écosse.

Grand-Pré avait été un lieu important dans la tragédie du Grand Dérangement, un évènement survenu entre 1755 et 1763 au cours duquel les Britanniques ont déporté quelque 10 000 Acadiens francophones. Les descendants des Acadiens revenus dans la région ont construit une église et un parc commémoratifs à Grand-Pré dans les années 1920. Le lieu était dédié à la commémoration de la déportation.

Cependant, la plupart des résidents de l’endroit au moment de la création du monument commémoratif étaient des descendants des Planters de la Nouvelle-Angleterre, des colons anglophones venus après la déportation des Acadiens. Ils voulaient, eux, que leur histoire soit racontée et, poussés par Milner, ils ont exercé des pressions pour qu’un monument commémoratif soit érigé à Grand-Pré en souvenir d’un évène-ment survenu avant la déportation : la mort du colonel Arthur Noble et de 70 de ses soldats, tués par les forces françaises et autochtones en 1747 au cours d’une attaque nocturne contre une garnison britannique à Grand-Pré. En 1924, la Commission s’est pliée à la décision d’installer une plaque commémorative au libellé neutre désignant le lieu de l’attaque comme évènement historique national, mais Milner et ses partisans estimaient que ce n’était pas suffisant.

« Lorsque le texte de l’inscription de la Commission a été connu, le Grand-Pré Women’s Institute s’est opposé avec véhémence à la représentation neutre des actions françaises et anglaises de la Commission, affirmant qu’il s’agissait proprement “ d’un monument à la mémoire d’un brave officier et de ses hommes ” qui avaient été “massacrés ” alors qu’ils défendaient un avant-poste impérial, a écrit Roger Marsters de l’Université Dalhousie dans un numéro de 2006 de l’Acadiensis. Interpréter l’évènement autrement revenait à commettre une injustice historique. »

Pour compliquer davantage les choses, Borden, l’ex-Premier ministre né à Grand-Pré et ami de Milner, avait fait don d’une vieille demeure devant servir de musée dédié à Noble et aux Planters de la Nouvelle-Angleterre. Clarence Webster, qui a été nommé à la Commission en 1923 et qui était sensible aux sentiments des Acadiens, a conseillé à Borden dans une lettre de ne pas ajouter de l’huile sur le feu : « Vous n’êtes sans doute pas sans savoir que Grand-Pré n’a que des souvenirs amers pour les Acadiens. On ne peut leur reprocher de se sentir irrités par cette nouvelle provocation. Il ne faut certes pas prendre des mesures pour attiser les braises et susciter des critiques qui pourraient avoir des répercussions d’une ampleur indésirable. »

En fin de compte, Borden s’est distancié de la controverse. Pour sa part, Harkin avait compris que l’installation de la plaque de la Commission commémorant l’attaque de 1747 à Grand-Pré allait causer des ennuis : « Vous constaterez que nous avons en place le cadre propice à un affrontement malheureux », écrivait-il à un sous-ministre en 1929. « Mon opinion personnelle est que nous devrions faire tout ce qui est en notre pouvoir pour éviter un tel affrontement. Je pense que l’inaction est la meilleure politique à suivre. » Ainsi, la plaque commémorant la Bataille de Grand-Pré n’a été posée qu’en 1938. Pendant ce temps, la Commission continuait de ne pas reconnaître la déportation des Acadiens.

Lorsqu’on lui a demandé en 1928 si la Commission reconnaîtrait la déportation des Acadiens, Webster a répondu : « Compte tenu de la tempête soulevée par l’affaire Noble, je crois qu’il faudra beaucoup de temps avant que la Commission ne se risque à faire quoi que ce soit à ce sujet. » Et il avait raison. La déportation n’a obtenu la désignation d’évènement historique national qu’en 1955.

Les opinions divergentes sur la façon de représenter les diverses identités de Grand-Pré — Acadiens, Planters ou Micmacs — ont perduré au fil des décennies. Il semble qu’en 2012 l’UNESCO soit allée dans le sens de la vision acadienne en faisant du « Paysage de Grand-Pré » un site du patrimoine mondial, le décrivant comme un « lieu mémoriel par excellence de la diaspora acadienne ».

En dépit des difficultés initiales — ainsi que d’un financement inadéquat et du manque de soutien législatif — la Commission a continué d’évoluer. Taylor écrit qu’elle a traversé des phases distinctes, y compris une période de stagnation au début des années 1930 en raison de la Grande Dépression. Comme il était beaucoup moins coûteux d’élever des cairns et de poser des plaques que de préserver des édifices et des paysages, c’est bien ce à quoi consistait en grande partie son travail.

Mais une chance inattendue est venue sous la forme de projets de secours financés par le gouvernement fédéral. Des chômeurs ont été envoyés dans des endroits comme le fort Princede- Galles sur les rives de la baie d’Hudson, pour exécuter les durs travaux de restauration de fortifications en pierres. Le déclenchement de la Seconde Guerre mondiale a entraîné une interruption des travaux, mais la Commission a retrouvé une nouvelle énergie peu après.

« Vers les années 1950, on voit des groupes locaux s’intéresser de plus en plus à la protection d’un paysage urbain en voie de disparaître du fait de l’industrialisation et de la croissance urbaine, dit Taylor, qui a pris sa retraite de Parcs Canada il y a dix ans, à l’occasion d’une entrevue. Et la Commission a en quelque sorte rebondi sur cela en établissant des inventaires et en examinant de beaux édifices anciens à préserver. »

Les années 1950 sont aussi importantes en ce sens que la Commission a été officiellement constituée en vertu de la Loi sur les lieux et monuments historiques de 1953. Le Rapport Massey de 1951 sur les arts, les lettres et les sciences au Canada, le premier du genre, a eu lui aussi une incidence. Les audiences pancanadiennes de la Commission ont donné lieu à de nombreuses plaintes au sujet du déséquilibre régional. Par exemple, alors que l’Ontario comptait 119 lieux historiques nationaux, la Saskatchewan n’en avait que huit. Le Rapport Massey soulignait aussi la prépondérance des forts militaires préservés, ce qui, d’après les auteurs, « semble être une curieuse priorité dans un pays qui se vante souvent de posséder la plus longue frontière non défendue au monde ».

Selon Robert Cole de l’Université d’Ottawa, qui a rédigé en 2017 une thèse sur la façon dont la Commission dépeignait l’histoire autochtone, « les critiques formulées par la Commission Massey ont beaucoup influencé la direction de la Commission. Celle-ci a établi des comités, nommé un plus grand nombre de chercheurs, ajouté une seconde réunion annuelle pour examiner davantage de propositions, et toutes ces mesures ont contribué à la fois à un plus grand afflux de sujets autochtones et à une meilleure réinterprétation des désignations autochtones existantes ».

S’il est vrai que quelques femmes commençaient à figurer au nombre des désignations de la Commission — l’artiste Emily Carr, en 1950, la suffragette Nellie McClung, en 1954, et Emily Murphy, première femme juge du Commonwealth, en 1958 — il aura fallu attendre jusqu’aux années 1980 pour voir une attention soutenue accordée aux réalisations féminines.

Les années 1960 ont vu l’aube de ce que Taylor appelle « l’ère du grand projet ». Le gouvernement fédéral a consacré d’importantes sommes d’argent à la restauration d’au moins un lieu historique majeur de chaque province. Cela a eu notamment pour conséquence la création d’une armée de chercheurs, de spécialistes du patrimoine et de la conservation, de conservateurs et d’archéologues à l’emploi de Parcs Canada. L’âge d’or du grand projet a pris fin dans les années 1980, lorsque les fonds fédéraux ont commencé à se tarir.

Dans l’intervalle, la Commission a élargi son mandat pour inclure la préservation des gares ferroviaires patrimoniales en 1989, des lieux de sépulture des anciens Premiers ministres du Canada en 1999 et des phares en 2008. Aujourd’hui, elle répertorie 971 lieux historiques nationaux, 694 personnages historiques nationaux, 469 évènements historiques nationaux, 161 gares ferroviaires patrimoniales et 95 phares patrimoniaux.

Le président actuel de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada M. Richard Alway dit que la Commission a fait beaucoup de chemin depuis sa création en 1919 : « La compréhension de ce qui revêtait une importance historique au moment de la création de la Commission — histoire militaire, politique et constitutionnelle — a commencé à changer dans les années 1950. L’histoire sociale a commencé à être reconnue sous diverses formes. Aujourd’hui, il est facile de constater que la discipline de l’histoire et la compréhension de ce qu’est l’histoire entière de notre passé national ont beaucoup changé et se sont beaucoup élargies. »

M. Alway dit que la Commission entrera bientôt dans une nouvelle ère avec l’ajout de trois membres représentant les Premières Nations, les Inuits et les Métis. « Nous aurons au sein même de la Commission des représentants authentiques d’aspects de notre passé pour nous assurer de faire un travail adéquat et complet [… ] Nous devons nous assurer d’être attentifs aux changements de compréhension et de perspectives historiques. »

Par exemple, au Québec, le fort Témiscamingue a d’abord été désigné en 1931 pour son rôle dans les rivalités franco-britanniques au début de la traite des fourrures. Depuis, les archéologues ont mis en lumière l’importance du lieu pour la Première Nation de Timiskaming, et il a été renommé Fort Témiscamingue/Obadjiwan pour inclure le nom algonquin original de la région. M. Alway dit aussi que la Commission revoit l’ensemble de ses désignations pour reformuler celles qui sont désuètes. Qu’elles soient ou non réécrites, il peut être difficile de décrire un lieu en 640 caractères — ce qui correspond à la longueur du texte des plaques de bronze de couleur brun rouge distinctives de la Commission.

Certains historiens, comme Taylor, qui ont contribué à la rédaction de nombreuses plaques, se demandent à quel point elles sont utiles. « S’il s’agit d’un sujet difficile, il n’y a pas beaucoup de place pour expliquer, vous voyez. Il n’y a pas de place pour les nuances. Vous pouvez dire que c’était le meilleur, ou le premier, ou qu’elle était la première, la plus rapide ou quelque chose du genre. Mais c’est à peu près tout. »

Mais M. Alway croit que les plaques demeurent utiles : « La plaque est vraiment censée être un point de départ. La personne qui la lit apprend quelque chose, s’y intéresse, et cela peut l’amener à creuser davantage, ce qu’elle peut facilement faire maintenant avec Internet. »

Préserver le passé

Vous connaissez une personne qui mérite de rester dans nos mémoires, mais vous ne savez pas comment présenter une demande de désignation officielle?

Le processus de désignation de personnes, de lieux ou d’évènements d’importance est assez simple. Le secrétariat de la Commission des lieux et monuments historiques du Canada reçoit en moyenne 70 demandes de désignation par année, la plupart provenant de membres du public. La Commission examine les demandes en s’appuyant sur une série de critères et de lignes directrices. Un lieu, une personne ou un évènement peut faire l'objet d'une désignation s'il a eu une incidence marquante sur l'histoire du Canada ou s'il constitue une illustration ou un exemple important de l'histoire humaine du Canada. Les bâtiments et les sites doivent avoir 40 ans ou plus pour faire l’objet d’une désignation. Seules les personnes décédées depuis au moins 25 ans peuvent être désignées à titre de « personnage historique national », à l’exception des Premiers ministres. Quant aux évènements, ils doivent avoir eu lieu il y a au moins 40 ans et représenter une expérience « marquante » dans l’histoire canadienne. La décision finale revient au ministre responsable de Parcs Canada, sur recommandation de la Commission.

Pour en savoir plus, consultez le site : https://www.pc.gc.ca/fr/culture/clmhc-hsmbc/ncp-pcn.

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