Église unie de Sackville

Encore une ancienne église face à un combat inégal

Texte de la Fiducie nationale pour le Canada

Mis en ligne le 26 août 2015

Pourquoi c’est important

L’ancienne église unie qui se trouve au centre-ville de Sackville depuis 1875 en est, avec son impressionnant clocher de 40 mètres, l’élément le plus reconnaissable. En 1898, elle a été agrandie en forme de croix grecque par le réputé architecte néo-brunswickois H.H. Mott. L’intérieur, remarquablement ouvré, est attribué à d’habiles constructeurs de voiliers en bois, et les magnifiques vitraux en rosace, aux célèbres artisans montréalais John Spence et fils. L’immeuble abrite aussi un orgue Casavant à 116 tuyaux (installé en 1927) réglé pour profiter des excellentes qualités acoustiques du sanctuaire – une des meilleures salles de concert des Maritimes.

La municipalité de Sackville a signalé l’importance historique de l’église en 1999. L’immeuble a été intégré à un district municipal de conservation du patrimoine en 2010.

La menace

Alors que la gestion des bâtiments d’église est en plein bouleversement partout au pays, l’église unie de Sackville est victime d’une baisse de fréquentation – sa congrégation n’a plus les moyens d’en payer l’entretien –, de la faiblesse des moyens de protection du patrimoine et du jeu des forces du marché. L’immeuble a été vendu à un promoteur immobilier qui prévoit un projet résidentiel sur le site.

En août 2014, faute d’option de réutilisation adaptée qui puisse répondre à ses attentes financières, le nouveau propriétaire a demandé un permis de démolir à la commission du patrimoine de Sackville. Ses membres ont voté à contrecœur quatre contre un en faveur du permis à condition que le propriétaire soumette un plan qui aide à préserver certains des éléments historiques, y compris une partie des vitraux.

La situation actuelle

Un groupe de citoyens locaux baptisé SPLASH (Sackville People Leading Action to Save Heritage) a travaillé inlassablement pour sauver l’église. Il a amassé presque 100 000 $, il a payé pour le chauffage du bâtiment et il a placé des seaux pour récolter l’eau qui coule du toit. Il a aussi contesté le permis de démolir auprès de la Commission d’appel en matière d’évaluation et d’urbanisme du Nouveau-Brunswick.

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