L’histoire du Canada comme vous ne l’avez jamais vue!
Hissez haut
Sur le coup de midi, les canons retentissent. C'est le signal : quarante trois grands navires accostés aux quais historiques de Halifax déploient leurs voiles et larguent les amarres pour une dernière petite parade dans le port, avant de prendre la mer. (Visitez notre Flickr photostream pour la présentation de diapositives.)
Des milliers de spectateurs admirent le spectacle sur la promenade, le lundi 20 juillet 2009, qui est la dernière journée de ce festival nautique de quatre jours à Halifax. Les navires poursuivent leur périple en Nouvelle Écosse et font escale dans plusieurs communautés, jusqu'au 1er août.
Parmi les spectateurs à Halifax, nous avons rencontré Russ Carr de Saskatoon. Originaire de Toronto, il était en visite chez ses parents lorsque toute la famille a décidé, sur un coup de tête, de se rendre à Halifax pour participer au festival. Ils ont réussi à louer les dernières chambres avec vue sur la mer, d'où ils ont pu admirer la finale, soit une parade de voiliers, avec à sa tête le fameux Bluenose II.
« Mon père est fou de bateaux, explique Carr, à l'extrémité du grand quai, où il tente d'immortaliser avec son appareil photo le gigantesque voilier américain Eagle, qui sert de navire de formation à la garde côtière américaine.
« C'est fantastique. Il fallait venir. »
Tout au long du festival, des centaines de comédiens nous replongent dans l'histoire, notamment trois pirates particulièrement inquiétants nommés « Captain Crust », « Longsword » et « Captain Scratch ». Ils traversent la foule et nous font revivre à chaque pas cette grande époque.
« Arrgh!, s'exclame Captain Scratch, la crinière au vent. Nous sommes de vrais pirates, en chair et en os, Yarr! »
Jeunes et vieux lancent des cris de joie et applaudissent au passage des navires, et plusieurs sont abasourdis par le bruit assourdissant des canons historiques qui font feu, dans un nuage de fumée grise.
Bon nombre des navires sont des répliques. Par exemple, l'Amistad, rendu célèbre par le film d'Hollywood du même nom, est une réplique du négrier du 19e siècle qui, en 1839, fut la scène d'une véritable mutinerie. Les esclaves furent arrêtés aux États-Unis, et déclarés non coupables.
On remarque une autre navire vedette du cinéma, le HMS Bounty, bâti en 1962 pour le célèbre film dans lequel jouait Marlon Brando, Les révoltés du Bounty. Le Bounty a été construit plus au sud, à Lunenburg, un petit village d'inspiration allemande sur la côte sud de la Nouvelle-Écosse. Lunenburg est également le port d'attache du Bluenose II, le second navire à porter ce nom fameux.
Parmi la foule, on peut rencontrer de nombreux jeunes enthousiasmés de voir l'histoire prendre vie sous leurs yeux.
Matthew Kamermans, un cadet de 13 ans portant le costume traditionnel écossais, est sur le port et joue des airs à la cornemuse, pour le plus grand plaisir des badauds. Si l'on se fie à la monnaie qui jonche son étui, notre cadet est certainement un joueur de talent. Son père Pat affirme que des événements comme le festival des grands navires constitue une excellente façon de faire connaître l'histoire aux jeunes.
« Les enfants adorent ça », ajoute-t-il.
Après trois heures, les derniers navires quittent le port pour prendre la mer. La flotille est maintenant en route vers d'autres ports de la Nouvelle-Écosse. Au cours des deux prochaines semaines, les bateaux s'arrêteront notamment à Lunenburg, à la forteresse de Louisbourg, à Pictou et à Pugwash.
Les événements de la Nouvelle-Écosse font partie d'une course internationale de grands voiliers qui est partie de Vigo, en Espagne, le 30 avril, et se termine à Belfast, le 16 août.
Pour d'autres images et plus d'information, visitez Tall Ships Nova Scotia Festival.
— Mark Reid, Rédacteur, Histoire Canada.
Thèmes associés à cet article
Publicité