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Centre de spiritualité Belcourt
Pourquoi c’est important
Le Centre Belcourt, anciennement le Couvent Saint-Augustin, est un symbole important pour les Acadiens de l’Île-du-Prince-Édouard. Il est aussi un élément important dans un paysage culturel exceptionnel qui comprend l’historique église Saint-Augustin (1838), la maison paroissiale (1852), la Banque des fermiers de Rustico (un lieu historique national, 1864-1894), la maison Doucet (v. 1772) et l’auberge Barachois (1880).
La survie de la culture et de la langue des Acadiens dans cette région est attribuée à la construction d’un couvent et d’une école en 1882. Dans l’immeuble actuel et dans son prédécesseur détruit par le feu, les Sœurs de la Congrégation de Notre-Dame ont fourni un enseignement aux Acadiens de Rustico pendant plus de 80 ans. Après le regroupement des écoles en 1963, l’immeuble a servi de résidence d’été pour les Sœurs de Notre-Dame dans les Maritimes jusqu’à ce que le Diocèse catholique de Charlottetown le rachète en 1977. C’est ensuite qu’il est devenu le Centre de spiritualité Belcourt. Il a été nommé d’après le père Georges Antoine Belcourt, un prêtre bienveillant et entreprenant qui, de concert avec les Sœurs de Notre-Dame, a joué un rôle de premier plan dans la préservation de la langue et de la culture des Acadiens à Rustico. Divers groupes religieux et organismes de service de toute l’Île tiennent des réunions ou des retraites dans l’immeuble.
La menace
Le Diocèse a annoncé son intention d’utiliser les fonds d’un récent legs de plusieurs millions de dollars pour démolir l’immeuble et le remplacer. La communauté a plaidé auprès de l’évêque pour qu’il envisage d’intégrer le bâtiment actuel dans les plans, mais en vain. Le mauvais état de la construction est invoqué comme justification de la démolition. Pourtant, aucun rapport technique n’a été rendu public, ni d’ailleurs ne semble avoir été mis à la disposition du comité consultatif du projet.
La situation actuelle
La démolition paraît imminente. Un groupe communautaire a été formé dans la paroisse pour sonner l’alarme et rechercher des options à la démolition. L’évêque ne l’a pas entendu, ni donné suite à sa revendication d’une démarche « ouverte et sensible ». Même si le couvent original et l’immeuble actuel ont été construits grâce à la main-d’œuvre bénévole généreusement offerte par les paroissiens, les demandes voulant qu’un résident de la paroisse soit nommé au comité consultatif su projet et ait accès à l’intérieur de l’immeuble ont aussi été rejetées. Il semble en outre que l’évêque ait écarté une pétition de 350 signataires pressant le Diocèse d’envisager la rénovation et l’agrandissement du bâtiment, plutôt que sa démolition.
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