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Mocassins et livre
Les deux objets que l’on voit ici étaient utilisés par Philip de Carteretalors qu’il était trappeur et commerçant de fourrures pour Revillon Frères et la Compagnie de la Baie d’Hudson, entre 1929 et 1934 dans la région du Nunavik, dans le nord du Québec.
À l’âge de 21 ans, de Carteret signe un contrat de cinq ans avec une compagnie française vendant des fourrures et des objets de luxe, Revillon Frères, et quitte l’Angleterre pour le Canada, où il travaillera essentiellement à Fort Chimo (aujourd’hui Kuujjuaq) à l’embouchure de la rivière Koksoak dans la baie d’Ungava. Un poste de traite de la HBC y avait été établi en 1830.
Les mocassins ont été fabriqués à la main par une femme autochtone vers la fin des années 1920 ou le début des années 1930, avant d’être acquis par de Carteret. À l’intérieur de la couverture du livre de 92 pages, Eskimo Grammar, écrit par un missionnaire anglican, le révérend Edmund Peck, et publié pour la première fois en 1919, de Carteret a inscrit : « P. de Carteret/ port d’Ungava/ rivière Koksoak ». (Le terme « eskimo ou esquimau » a depuis été abandonné au Canada et remplacé par le terme Inuit, qui signifie « peuple »).
Peck étudie l’inuktitut lors d’un voyage de trois mois, de l’Angleterre jusqu’à Moose Factory sur la baie d’Hudson, et parvient à parler couramment les langues inuktitut et crie. Il croit que cette connaissance lui sera utile pour évangéliser les Autochtones. Appelé par certains Uqammaq, « celui qui parle bien », Peck publiera plusieurs textes religieux en inuktitut.
Après son mandat comme trappeur, de Carteret s’installe à Jersey,une des îles de la Manche, et y élève sa famille. Marin, navigateur et pêcheur accompli, de Carteret est également un joueur d’accordéon et un conteur qui a publié plusieurs articles sur ses aventures dans le magazine The Beaver (aujourd’hui Canada’s History).
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