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Mallette de voyage de Marguerite Bourgeoys
Cette mallette de voyage en vélin appartenait à Marguerite Bourgeoys. C’est un objet qui témoigne de la simplicité des voyageurs au 17e siècle, et surtout, un des rares biens conservés associés à cette grande pionnière de la Nouvelle-France et figure-clé de l’histoire canadienne. À la demande de Paul de Chomedey de Maisonneuve, Marguerite, jeune enseignante laïque formée à la prière et à l’enseignement en tant que membre externe de la Congrégation Notre-Dame à Troyes, traverse l’Atlantique en 1653, pour se consacrer à l’instruction des enfants français et autochtones.
Cette petite valise est à l’image de la sobriété de son oeuvre phare consacrée à l’éducation gratuite, dont la première école logeait dans une humble étable en pierre. Ses nombreux projets, dont celui de la fondation de la Congrégation de Notre-Dame à Montréal, première communauté religieuse féminine non cloîtrée en Amérique du Nord, l’amènent à affronter à sept reprises la périlleuse traversée de l’Atlantique, accompagnée de sa mallette qui contenait autant ses effets personnels que ses documents essentiels.
En plus de l’éducation aux enfants, sa communauté religieuse offrait des ateliers de travaux pratiques pour les femmes de toutes conditions, des missions ambulantes et, entre 1663 et 1673, accueillait les Filles du Roy qui débarquaient à Montréal. Marguerite et ses compagnes offraient à ces jeunes femmes, orphelines pour la majorité et dotées par Louis XIV, l’hospitalité et les initiaient à leur nouveau rôle de trouver un mari et de fonder un foyer.
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