Immeuble Rubin

L’immeuble Rubin, à Winnipeg au Manitoba, apparaît au Palmarès des 10 sites historiques les plus menacés.

Créé par la Fiducie nationale du Canada

Mis en ligne le 18 juin 2019

Lieu

Winnipeg (Manitoba) 

Pourquoi c’est important

L’immeuble Rubin est une structure de trois étages à usage mixte. Sa forte présence dans le paysage urbain aide à ancrer le secteur commercial de la rue Osborne.

Ouvert en 1914, il est l’œuvre du grand architecte winnipégois Max Zev Blankstein. Il se distingue par sa combinaison de brique rouge foncé, accents en pierre claire et corniche affirmée.

On y trouvait des magasins au rez-de-chaussée et 21 appartements aux étages. En 2006, un feu au sous-sol a occasionné des frais de réparation de 2 millions de dollars.

En mai 2014, un nouvel incendie a exigé des réparations qui progresseront si lentement que la Ville de Winnipeg interviendra pour condamner l’immeuble vide.

La menace

Il reste vide aujourd’hui, barricadé, inscrit sur la liste municipale des immeubles vacants. Il semble destiné à la démolition par suite de manque de soins.

Les propriétaires ne semblent pas intéressés à poursuivre les travaux de réhabilitation qui seraient nécessaires pour accueillir à nouveau des magasins et des logements abordables – dont ce quartier urbain a bien besoin.

Le député provincial de l’endroit a lancé une pétition – qui a recueilli plus de 1400 signatures – pressant le propriétaire de réhabiliter l’immeuble.

La Ville prépare un renforcement de son règlement sur les immeubles vacants, pour dissuader l’inobservation répétitive ou chronique.

L’immeuble Rubin a besoin d’un propriétaire qui reconnaisse sa valeur pour l’histoire et pour la rue et qui en fera à nouveau un bien important de la communauté.

Depuis 2014, quand Winnipeg a mis à jour son règlement municipal sur le patrimoine, l’immeuble Rubin figurant sur la Liste commémorative comme bien du patrimoine est dépourvu de protection contre la démolition ou une transformation radicale.

Cet article est aussi offert en anglais.

Le palmarès 2019 comprend les lieux suivants :

Quartier Glenora

Ce quartier d'Edmonton comprend la plus grande concentration d'élémente historiques, y compris de nombreuses maisons individuelles de style nouveau et moderne que l'on doit à d’éminents architectes de la fin des années 1920 et du début des années 1930.

Église St-Vital

Construite en 1883, l’église St-Vital est la plus ancienne église catholique de la Saskatchewan.

Pensionnat de Birtle

Voici l’un des trois derniers pensionnats subsistant au Manitoba. En activité de 1889 à 1972, l'immeuble en brique a été achevé en 1931.

Ancien presbytère anglican St. Paul

Avec trois églises différentes, le presbytère fait partie intégrante d’un ensemble historique qui renforce le point d’entrée traditionnel du centre commercial et institutionnel de Southampton.

Toutes les désignations patrimoniales futures

De nouvelles mesures législatives dissuaderont et mineront les désignations patrimoniales en Ontario.

Île d’Orléans

Le paysage culturel de l’Île d’Orléans conserve encore des traces des premières familles qui s’y sont établies, au 17e siècle, avant de coloniser de vastes étendues du nouveau pays.

Cyclorama de Jérusalem

Le Cyclorama de Jérusalem, qui a 120 ans, est le seul exemple canadien de peinture panoramique circulaire, forme d’art spectaculaire popularisée au 19e siècle.

Église unie commémorative

Voici l’église érigée en commémoration des victimes de l’explosion de 1917 à Halifax et qui accueillait les congrégations de l’Église méthodiste et de l’Église presbytérienne.

Centre-ville et bord de l’eau de Grand Bank

Plus que toute autre localité à Terre-Neuve, la collection d’immeubles de Grand Bank rappelle le cachet des villes côtières de la Nouvelle-Angleterre et des Maritimes.

La Fiducie nationale du Canada publie son palmarès chaque année dans le but de réaliser sa mission qui consiste à faire connaître l’importance de ces lieux historiques pour la qualité de vie des collectivités, leur l’identité locale et leur vitalité culturelle.

Le Palmarès des 10 sites les plus menacés est établi à partir de suggestions reçues par la Fiducie nationale, de signalements faits et de la place qu’occupent certains sites dans les médias au cour de l’année. Publié pour la première fois en 2005, le Palmarès des 10 sites les plus menacés est devenu un puissant outil dans la lutte visant à préserver, pas remblayer.

La Fiducie nationale croit que les lieux historiques sont la pierre angulaire de l’identité, de la communauté et du sentiment d’appartenance. Pourtant chaque année, il y en a qui sont perdus parce qu’ils sont négligés, par manque de fonds, par suite d’un aménagement inapproprié ou en raison de la faiblesse des lois. En braquant les projecteurs sur les lieux menacés, le Palmarès des 10 sites les plus menacés sensibilise le public à leur triste sort et appuie les efforts déployés par des intervenants locaux pour les sauver.

Relié à Sites historiques