Parka en eider

Les Inuits du sud-est de la baie d’Hudson recueillent le duvet d’eider depuis la nuit des temps.

Écrit par Amelia Fay

Mis en ligne le 15 novembre 2016
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Les Inuits du sud-est de la baie d’Hudson recueillent le duvet d’eider depuis la nuit des temps. Il s’agit d’une des matières naturelles les plus chaudes, qui convient parfaitement à la confection de vêtements d’hiver.

Ce parka des îles Belcher est composé de plusieurs peaux d’eider cousues ensemble et d’un capuchon bordé de fourrure de chien ou de loup. Certains des artefacts de la collection de la HBC sont faciles à retracer, c’est-à-dire que l’on peut savoir à qui appartenait l’objet et parfois même qui l’a confectionné ou porté; c’est d’ailleurs ce type d’information qui donne à l’artefact son importance historique.

Dans ce cas, le parka a déjà appartenu à Peter Sala, un des quatre hommes accusés du meurtre de neuf personnes en 1941. L’hiver cette année-là avait été particulièrement rigoureux pour les communautés des îles Belcher, les phoques se faisaient rares, le climat était horrible et les possibilités de commerce réduites à leur minimum, en pleine Seconde Guerre mondiale. Ces crimes firent les grands titres et le procès fut inhabituel puisqu’il se tint aux îles Belcher, mais il importe de ne pas mettre l’accent sur le sensationnalisme de l’histoire.

La communauté de Sanikiluaq est toujours affectée par le legs de ces crimes et ce parka fait partie de la sombre histoire de cette période difficile pour les Sanikiluarmiut.

Amelia Fay est conservatrice de la collection de la HBC au Musée du Manitoba.

Cet article a été publié à l'origine dans le magazine Canada’s History, décembre 2016-janvier 2017.

Cet article est aussi offert en anglais.

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