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Verre à cocktail
Ce à cocktail en plastique provient du Rockhead’s Paradise, un célèbre club de jazz de Montréal.
Le pied du verre représente une « pin up » en maillot de bain. Dans les années 1920, les musiciens de jazz — une musique développée au début du 20esiècle par la communauté noire de La Nouvelle-Orléans — affluent des États-Unis à Montréal, une des seules villes nord-américaines à ne pas être soumise à la prohibition de l’alcool, tandis que plusieurs immigrants noirs s’installent dans le quartier de la Petite-Bourgogne. C’est le cas de Rufus Rockhead d’origine jamaïquaine qui y arrive en 1919.
Pendant huit ans, il travaille comme porteur ferroviaire, un des rares emplois alors offerts aux hommes noirs et profite, comme bien d’autres, des nombreux parcours entre Montréal et Chicago pour faire de la contrebande d’alcool. L’argent accumulé lui sert à concrétiser son rêve et il ouvre en 1928, le Rockhead’s Paradise, le premier cabaret à appartenir à un Noir.
Malgré un climat hostile envers les Noirs au Canada et aux États-Unis, le Rockhead’s Paradise est un lieu sûr pour la population noire de Montréal et son succès est instantané. L’endroit est reconnu pour son accueil chaleureux, son ambiance festive et décontractée et la qualité des spectacles.
Le club a non seulement accueilli des musiciens renommés, Cab Calloway, Louis Armstrong, Sarah Vaughan, Ella Fitzgerald, Billie Holiday, Sammy Davis Jr. et bien d’autres, mais il a également offert l’occasion à de nombreux musiciens de la relève, notamment les célèbres pianistes de jazz canadiens Oscar Peterson et Oliver Jones, de parfaire leur talent.
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